Page:Taxil, Mémoires d'une ex-palladiste parfaite, initiée, indépendante.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maçonneries, les cinq points sont spéciaux aux Ateliers ou les sœurs sont mêlées aux Frères.

Au-dessous : une étoile à cinq branches, brisant une épaisse ligne horizontale. Ceci représente l’étoile du matin (Lucifer encore), annonçant la lumière du jour ; la ligne noire des ténèbres va être vaincue.

Alors, au milieu du cartouche, en caractères magiques monstrueux, les sept lettres égyptiennes et palladiques formant le mot LUCIFER. Mes lecteurs ont l’alphabet dans ce numéro ; ainsi, il leur sera facile de retrouver les lettres qui vont de gauche à droite : Luzaïn, Ur, Caïtha, Ioïthi, Pilôn, Eni et Rasith.

Mais ces lettres sont parsemées de divers petits signes secrets, connus des seuls Mages Élus et des seules Maîtresses Templières Souveraines, et qui désignent les grands génies supérieurs.

Entre Ioïthi et Pilôn, en haut ; la croix coupée, un des signes de Baal-Zéboub. — À gauche de Luzaïn : le serpent sans tête et à deux dards, un des signes d’Astaroth. — Entre Eni et Rasith, en bas : le cœur du Christ en renversement, un des signes d’Astarté. — Entre Luzaïn et Ur, en haut et en bas, et à droite de Ur : trois signes disposés en triangle, dits le bout de flèche coupée, le triangle menteur (pointe en haut) et le lozange d’éther, dont l’ensemble est un des signes de Moloch. Il faut remarquer que les gros points ronds appartiennent à l’alphabet magique et ne comptent pas dans cette explication-ci. — Entre Pilôn et Eni, en haut : le triangle obscurci, triangle noir ayant la pointe en bas, un des signes d’Ariel. — Sous Rasith : le trait de science entre cubes, un des signes d’Hermès, le signe le plus fréquemment tracé pour évoquer ce daimon. — Entre Pilôn et Eni, au milieu, en direction de haut en bas la flèche mouillée, un des signes de Léviathan. — Au centre de Ioïthi : le maléach régénéré, grosse virgule en sens dessus-dessous, un des signes de Béhémoth.

Sous le nom magique du prétendu Dieu-Bon : deux mots latins, en lettres monumentales, Excelsus Escelsior, le Très-Haut plus haut ; nouvelle indication de rivalité entre principes suprêmes. Le dogme palladique s’affirme : le Très-Haut Lucifer est plus haut que le Très-Haut Adonaï.

Au-dessous, dans la pointe centrale du cartouche : le nombre mystérieux 77, multiplication du nombre luciférien simpliste 7 par le nombre luciférien kabbalistique 11 ; le docteur Bataille a consacré tout un chapitre à expliquer ce nombre mystérieux 77, qui représente la hiérarchie du royaume du Feu ; son chapitre est intéressant et vrai.

La fantaisie de Pike a mêlé à ce 77 un tau à trois boules, figure qui