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et les neuf dixièmes des francs-maçons eux-mêmes ne seront pas les moins surpris ; 4° les dessous de l’anarchie et du nihilisme ; 5° le plan des chefs secrets (document d’une importance exceptionnelle) ; 6° les complots contre la Papauté, et, spécialement, histoire d’un complot contre la vie de Léon XIII ; 7° l’état général de la franc-maçonnerie universelle ; 8° les bilans annuels de la secte (extraits des archives du Souverain Directoire Administratif de Berlin).

La Goëtie, ou magie noire. Là, sera très clairement expliquée la différence entre les satanistes et les lucifériens, selon le classement même d’Albert Pike ; je donnerai le texte de l’excommunication prononcée contre les satanistes par le souverain pontife luciférien. Cette partie comporte deux subdivisions : les satanistes non organisés ; et les satanistes organisés.

Les Lucifériens dissidents, tel sera le sujet de la Xe partie de cet ouvrage, partie ayant deux subdivisions. 1° Les croyants en Lucifer réhabilité et nouveau Messie : ce sont, si l’on peut s’exprimer ainsi, des « lucifériens amateurs », parmi lesquels des gens du monde, de la plus haute société ; ces occultistes bizarres considèrent que Lucifer se réconciliera un jour avec Dieu, sera le Messie de la fusion de toutes les religions en une seule, et que l’humanité adorera dès lors une divinité en trois personnes, se composant de Jéhovah (Dieu le Père), de Jésus-Christ (Dieu le Fils), et de Lucifer (Dieu le Saint-Esprit). 2° Les adoratrices de la Blanche : ce sont des lucifériennes encore plus bizarres que les occultistes dont je viens de parler ; celles-ci féminisent le démon, mais ne lui donnent ni le nom de Satan ni celui de Lucifer ; leur doctrine est qu’à la divinité du Mal, dieu noir ou dieu des prêtres, il faut opposer la divinité du Bien, déesse blanche, dont les prêtres, trompant les peuples, ont fait un archange insexuel, frappé de déchéance et qualifié mensongèrement de diable, prince des démons ; en somme, c’est là un néo-manichéisme, avec un dieu-mâle et un dieu-femelle, pratiqué en secret par grand nombre des adhérentes aux groupes féministes et professé déjà publiquement, mais en termes plus ou moins voilés, par plusieurs cheffesses des diverses chapelles d’émancipées.

L’avant-dernière partie de mon ouvrage sera consacrée à la Théurgie, ou magie blanche. Cinq subdivisions. 1° Le culte organisé de Lucifer Dieu-Bon, c’est-à-dire le Palladisme. 2° Le Feu Éternel, paradis des élus lucifériens ; nous verrons la théorie palladiste du Feu, une des ruses les plus étranges du démon pour supprimer chez ses croyants fanatiques et aveugles la crainte de-l’enfer ; c’est ici que je publierai les prétendues révélations fournies aux adeptes par le prétendu crâne de Jacques Molay. 3° Les prestiges lucifériens, appelés « œuvres de grand rite » ; je trai-