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Les treize fêtes (uniquement de cinquième classe) instituées par les Souverains Pontifes de la Maçonnerie universelle, sont les suivantes :

Institutions du premier pontificat : — Commémoration de la Révélation de Béhémoth, mobile ; correspondant au dimanche, de la Trinité. — Solennité des Grandes Imprécatoires contre Lilith, fixe, au 17 thoth, soit au 8 septembre. — Fête des Promesses, fixe, au 12 tybi (jour du Pendu), soit au 1er  janvier. — Commémoration de la Gnose, fixe, au 17 tybi (jour de l’Étoile d’espérance), soit au 6 janvier. — Commémoration romaine de saint Simon, fixe, au 29 tybi, soit au 18 janvier. — Commémoration de saint Apollonius et Gémonies philosophiques, fixe, au 23 thoth, soit au 14 septembre. — Commémoration philosophique de saint Julien ; fixe, au 4e épagomène en épiphi, soit au 2 juin. — Commémoration alexandrienne, ou fête de sainte Hypathie, fixe, au 9 mékir, soit au 28 janvier. — Commémoration du Temple, ou fête de saint Jacques, fixe, au 21 phaménoth, soit au 11 mars.

Institution du deuxième pontificat : — Commémoration albigeoise, fixe, au 19 épiphi, soit au 12 juillet. :

Institutions du troisième pontificat : — Fête de la résurrection du Peuple, au 27 chœac, soit au 17 décembre. — Commémoration de saint Christmoque, fixe, au 1er  chœac, soit au 21 novembre. — Fête incinératoire des Dépouilles Opimes, fixe, au 23 épiphi, soit au 16 juillet.

Les principales fêtes du Palladisme sont donc : trois, de 1re  classe ; sept, de 2e classe ; onze, de 3e classe ; treize, de 4e classe, dans les années ordinaires, et quatorze, dans les années bissextiles ; enfin, treize, de 5e classe, le nombre de ces dernières pouvant être augmenté.

Tous les daimons et daimones grands stratèges, grandes stratèges, et stratèges, ont leur fête dans le calendrier palladique. Les places restantes sont occupées par des chefs de légion, des deux sexes ; ce sont surtout les chefs appartenant aux grandes colonnes, et le numéro matricule de la légion que commande chaque diable ou diablesse est indiqué dans le calendrier. Le souverain pontife de la secte peut substituer, pour être ainsi fêté, un daimon à un autre, selon l’importance des exploits nouveaux qu’il découvre dans l’étude des livres sacrés ou dont il a connaissance par des communications de haute magie ; toutefois, il n’y a pas en réalité suppression absolue de ces fêtes de sixième classe, primitivement indiquées : chacun reste inscrit à sa date et garde son caractère d’opposition spéciale à tel ou tel saint du calendrier catholique ; les nouveaux inscrits viennent s’ajouter aux premiers, et les fidèles peuvent invoquer et évoquer les uns et les autres à leur choix, et les fêter, ainsi du reste que tout génie quelconque inscrit dans le livre Apadno ou le Livre des Révélations.

Je ne crois pas inutile de reproduire ici un assez grand nombre de noms, que j’ai relevés dans ces deux livres ; ce sont les plus marquants, quoique