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divine septaine qui précèdent ; ce jour, dit fête d’Amon, stratège de la colonne 2, qui vient immédiatement après la 1re  petite fête d’Astaroth en Hermèsdi et la 2e petite fête de Baal-Zéboub en Arieldi, est, aux années bissextiles, désigné pour une orgie de profanations, appelée « la Solennité des 7 expiations ». L’institution de cette fête est d’Albert Pike ; mais elle n’avait pas encore été célébrée obligatoirement ; maintenant, elle le sera désormais.

Les principales fêtes palladiques, résultant du décret par lequel Lemmi promulgue ce calendrier infernal, sous prétexte de dérouter l’espionnage des adonaïtes[1], sont au nombre de quarante-sept, dans les années ordinaires, et quarante-huit, chaque année bissextile. Elles sont divisées en cinq classes. Selon Albert Pike, les fêtes des quatre premières classes ont été fixées par le Dieu-Bon lui-même, et leur nombre est ainsi limité et immuable. Les fêtes de la cinquième classe (actuellement au nombre de treize) ont leur institution réservée au Souverain Pontife de la secte, et leur quantité peut ainsi être accrue.

Ces fêtes principales se divisent encore comme suit : 1° Fêtes Divines ;Fêtes des Génies Supérieurs ;Fêtes diverses de haute classe.

La première classe seule est pour les Fêtes Divines, au nombre de trois, une fixe et deux mobiles. La « 1re  grande fête du Dieu-Bon » correspond au 25 décembre, fête chrétienne de Noël, 5 tybi, dit Jour du Solstice Maudit ; la « 2e grande fête du Dieu-Bon », au Vendredi-Saint ; la « 3e grande fête du Dieu-Bon », à la Fête-Dieu.

Les Fêtes des Génies Supérieurs sont au nombre de vingt-deux et toutes d’institution céleste ; elles sont de seconde, troisième et quatrième classes.

Baal-Zéboub a une grande fête et deux petites fêtes, toutes les trois fixes. Sa grande fête (2e classe) est au 8 paophi, soit au 29 septembre ; sa 1re  petite fête (3e classe) est au 11 athir, soit au 1er  novembre ; sa 2e petite fête (3e classe) est au 29 phaménoth, dans les années ordinaires, soit au 19 mars. — Ici, il est bon de noter que, dans le calendrier palladique nouvellement mis en vigueur, il y a vingt jours mobiles comme correspondance avec le calendrier grégorien : du 11 au 30 phaménoth, qui sont du 1er  au 20 mars, dans les années ordinaires, et du 29 février au 19 mars, dans les années bissextiles, l’épagomène quatriennal tombant le 20 mars, c’est-à-dire entre phaménoth et pharmuthi, selon l’usage des mages égyptiens.

  1. Il est évident que, tout en portant la même indication d’année maçonnique que dans les loges ordinaires, mais les jours ne concordant plus, puisque l’année des triangles commence au 21 mars, tandis que celle des rites officiels avoués commence au 1er  mars, il sera bien difficile de surveiller, d’après les indications de voûtes tombées entre des mains profanes, les personnes que l’on aura des motifs de suspecter de palladisme. Néanmoins, nous nous proposons, à la Revue Mensuelle, de donner les explications nécessaires au fur et à mesure et chaque fois qu’un cas grave se présentera.