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et des liqueurs ; je refusai, sous je ne sais plus quel prétexte poli ; mon compagnon accepta. Puis, tandis que notre hôte faisait aux nouveaux arrivants les honneurs de sa maison, Mlle Walder me prit familièrement par le bras, comme elle en use d’habitude avec les frères dont elle recherche l’amitié, et m’entraina, en s’excusant auprès des autres, disant qu’il y avait encore près d’une heure avant l’ouverture de la séance et qu’elle avait besoin d’une petite consultation, à l’amiable, en promenant.



Romula Sanchez
(de Buenos-Ayres)
Renée Marell
(de Paris)

— Profitons, me dit-elle, de ce qu’il fait encore jour ; je vais vous montrer la propriété, et nous causerons.

Nous voilà partis, tandis qu’à chaque minute d’autres palladistes arrivent. Elle connait l’endroit dans tous ses méandres : elle me conduit à travers les grandes allées de châtaigniers et de noyers à la verdure sombre.

Moi qui avais cru qu’elle avait à me demander quelques conseils dans l’intérêt de sa santé, je lui en parlai le premier.

— Mais non, fit-elle, jamais je ne me suis aussi bien portée ; c’est pour cela que vous m’avez fait rire avec vos grandes recommandations. Si je vous écoutais, je n’appellerais plus mes bons génies, n’est-ce pas ?

— Sans doute : ils ne sont pas toujours très commodes. Vous seriez bien avancée, si quelqu’un d’entre eux, un jour de mauvaise humeur, vous battait comme plâtre, ainsi que cela est arrivé à d’autres.