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dernière abomination : un couvent de religieuses soi-disant catholiques et en réalité lucifériennes. :

J’arrive aux Serpents Roses.

Il ne s’agit plus ici d’une congrégation, d’un ordre religieux diabolique. Les Serpents-Roses, qui sont des sœurs palladistes aussi bien que les Godlike-Enchantress, manœuvrent isolément et n’ont été formées à leur mission dans aucun séminaire ou couvent maçonnique. Ce sont des missionnaires lucifériennes d’une catégorie particulière et des plus secrètes, à tel



Sir W.-W. Beach
prov. d’Hants et de l’île de Wight.
Sir George Elliot
grand-maitre provincial de South-Wales.

point secrète que j’avoue ne pas connaître, n’avoir jamais rencontré une seule de ces diablesses-là. J’en sais uniquement l’existence, parce que Lemmi, le fondateur de l’institution, a fait attribuer, par la caisse centrale de propagande, une somme annuelle de 200,000 francs pour couvrir les frais nécessités par les Serpents Roses et leur œuvre exécrable.

On m’objectera peut-être que ceci ne prouve pas d’une façon certaine que les Serpents Roses existent, et que l’extraordinaire fripon Lemmi est assez filou pour avoir imaginé ce moyen de mettre chaque année 200,000 fr. dans sa poche, l’emploi de ces fonds spéciaux ayant besoin du plus grand mystère. Mais non, les Serpents Roses n’existent pas seulement sur le bilan budgétaire du Palladium Réformé Nouveau. Si les missionnaires lucifériennes en