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contemporain, n’est pas la Théurgie orthodoxe, c’est-à-dire avec tout ce qui est étranger au Palladisme. Certainement, on pourrait poursuivre cette revue des mondains diabolisants, bien plus nombreux qu’on ne se l’imagine : l’occultisme, à notre époque, s’est répandu partout, dans toutes les classes de la société, et il a ses prêtresses, sous prétexte d’art, jusque parmi les grandes cantatrices, les célébrités du théâtre ; telle, par exemple, Mlle Emma Calvé, une des chanteuses les plus à la mode, dont le grand succès dans les salons n’est pas dû uniquement à sa voix, mais aussi à ses aptitudes spéciales en spiritisme plus ou moins luciférien. Mais je m’arrête.

Je ne veux pas, cependant, clore cette dixième partie de mon ouvrage sans rappeler le nom d’un occultiste, plus examinateur et chercheur que pratiquant : M. J.-K. Huysmans. Celui-ci, en effet, doit être classé tout à fait à part ; il résulte de mes informations les plus récentes que M. Huysmans s’était donné, comme moi, mission d’étudier de près le monde mystérieux des diabolisants, mais dans un autre milieu. Son but est de faire connaître, lui aussi, en les réprouvant, les mages noirs ; et s’il dénonce leurs coupables pratiques, ce n’est pas pour édifier un occultisme contre leur occultisme. M. Huysmans est un indépendant, dont on peut ne pas partager la manière de voir sur bien des points ; mais il ne pactise pas, je le répète, et, à ce titre, il ne doit pas être confondu avec les mages noirs ou blancs, pas plus avec les satanistes qu’avec aucune espèce de lucifériens, orthodoxes ou non orthodoxes, organisés où non organisés.