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d’horoscope en 1884 lui donne le Taureau en maison I (et par conséquent : les Gémeaux en maison II, le Cancer en III, le Lion en IV, la Vierge en V, la Balance en VI, le Scorpion en VII, le Sagittaire en VIII, le Capricorne en IX, le Verseau en X, les Poissons en XI, et le Bélier en XII).

Une menace de danger de mort est formellement inscrite ; car le Verseau, signe dangereux, de nature saturnienne, est en maison X, cette année-là, et domine la figure généthliaque. Il s’agit bien d’un danger de mort, attendu que Saturne est en VIII, maison de la mort, avec Mars, qui dit mort par le fer. Mais, autre signe des plus caractéristiques, présage non moins certain, Vénus est entre eux et se trouve maîtresse du signe du Taureau, placé en maison I qui protège Pecci pendant tout le cours de 1884.

D’autre part, ce danger de mort paraît provenir d’un acte d’hostilité, acte prémédité pour être accompli par une personne seule, ainsi que le dit formellement le Bélier en XII, maison des ennemis, dont Mars, le maitre, est encore en VIIII.

Mais l’arcane du glaive, qui, en horoscope de nativité, était en maison XI, maison des amis, est passé en maison IX dans la révolution d’horoscope pour 1884 ; ce qui signifie : retard, danger qui vient de loin, qui s’éloigne, péril qui n’aboutit pas.

L’acte d’hostilité, constituant le danger de mort, doit avoir lieu sous le 2e décan des Gémeaux, qui est gouverné par Verasua, esprit planétaire de Mars. Or, le 2e décan des Gémeaux comprend : 11e degré, 30 mai ; 12e degré, 31 ; 13e degré, 1er juin ; 14e degré, 2 ; 15e degré, 3 ; 16e degré, 4 ; 17e degré, 5 ; 18e degré, 6 ; 19e degré, 7 ; 20e degré, 8 juin. Ce ne peut pas, pourtant, être sous les 11e, 12e et 13e degrés, qui sont privilégiés par influence directe. Donc, l’acte d’hostilité, constituant danger de mort, se produira sous le 13e degré, ou sous le 14e, ou sous le 16e, ou sous l’un des quatre suivants. Mais il n’y aura aucun résultat, c’est-à-dire Pecci ne mourra pas en 1884 ; car il a son signe de chance de mort qui de la maison IX passe en VII et qui reçoit de la Lune une influence favorable pour lui, né en une année de la Lune.

Un autre signe indique le péril mortel sous forme de menace que Pecci doit courir au cours de sa 75e année : c’est la trigonocratie des signes dangereux (Gémeaux, Balance, Verseau) qui a sa pointe au sommet de la figure généthliaque. Mais, de même, la trigonocratie des signes royaux qui le protège (Bélier, Lion, Sagittaire) a son sommet en maison VIII et le protège pleinement.

Il y a encore, sur l’existence de Pecci, au début surtout, l’influence d’une femme, — la mère, sans doute, — qui a joué un rôle important sur son avenir ; c’est ce qu’affirme l’influence du 13e degré des Poissons, sous lequel se place la nativité.

La Lune dans le Scorpion et Saturne dans le Sagittaire annoncent un péril de submersion, qui aujourd’hui doit être échu depuis longtemps ; et aussi la mort prématurée de la mère. — Mars dans le Verseau signale la mort d’un très proche parent, à laquelle il sera fort sensible, et qui surviendra en une année où le Capricorne sera dans l’ascendant de la révolution d’horoscope, et le signe de chance de mort, dont Mars est le maitre, dans la maison XI.

Dans l’horoscope de nativité, Mercure, maître de la maison IV, étant dans la maison XI, présage un héritage d’un ami, héritage moral ou matériel, ayant une grande influence sur l’avenir.