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HUITIÈME PARTIE


LE COMBAT CONTRE L'ÉGLISE




CHAPITRE XXXI

La déchristianisation des peuples catholiques.




Nous voici revenus encore une fois aux faits strictement contemporains ; car, fidèle à mon plan que j’ai exposé dans le premier volume, je tenais à montrer la haute-maçonnerie à l’œuvre, après avoir déblayé le terrain des diverses pratiques qui ne sont pas le monopole du Palladisme et des sociétés occultes nettement satanistes.

Je sais que quelques-uns de mes lecteurs auraient voulu me voir me borner à la révélation des faits dont j’ai été témoin oculaire et pensent que mes relations de cas démoniaques anciens étaient superflues. Cette opinion a été manifestée publiquement, sous forme de critique, par M. le chanoine Ribet, dont les savants ouvrages sont hautement appréciés par toutes les personnes qui étudient la mystique.

Mais c’est là l’opinion de ceux de mes lecteurs qui connaissaient déjà la plupart des cas non-contemporains que j’ai dû citer ; ils sont le tout petit nombre dans le public qui me suit. Les développements inattendus, auxquels j’ai été contraint à raison de certaines attaques qui se sont produites, ont satisfait au contraire la grande majorité si j’en juge par les lettres en quantité formidable qui m’ont été adressées.

Je demande donc pardon aux lecteurs déjà au courant, dont j’ai mis la patience quelque peu à l’épreuve ; je les prie de songer à tous ceux qui ignoraient ces choses, faute d'avoir lu les ouvrages qui ont précédé le mien. En effet, cette publication a eu l’heureuse chance de pénétrer dans les milieux les plus divers, de remuer de braves gens qui étaient à mille lieues de soupçonner les incessantes manifestations du diable dans la société humaine et à qui des adversaires de mauvaise foi déclaraient que mes récits étaient de ridicules inventions.

« Au-point de vue de l’art, a écrit M. le chanoine Mustel, cette critique (la critique de M. le chanoine Ribet) est juste, et nous avions d’abord regretté