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« Soyons spiritualistes rationnels, dévoués avant tout à la vérité : ne plaçons pas Jésus en dehors de l’humanité. » (Ibid.)

« Nos lecteurs savent le fond de nos idées relativement à Jésus. Nous avons montré qu’il n’a rien apporté de nouveau comme dogme et comme morale ; que les faits nouveaux qu’on lui doit réellement ne sont que la vulgarisation, sans distinction de race et de caste, de hautes vérités maintenues jusqu’à lui à l’état ésotérique… Nous avons aussi formulé cette opinion que, si Jésus s’est dit Dieu, il ne l’a fait que dans le sens qu’il explique lui-même au chapitre X, selon saint Jean, et que, s’il a fait des miracles, c’est parce que, comme le Bouddha, Moïse, Élie, Pythagore, Empédocles, Apollonius de Tyane, il avait connu les secrets de la magie divine, et que, comme tant d’hommes avant et après lui, il s’était éminemment spiritualisé… » (Ibid.)

« Après tant de précurseurs, va venir le Messie attendu, le Verbe nouveau, qui sera la plus haute manifestation spirituelle du temps, en qui les faits, les vérités du testament de l’avenir se personnifieront, et qui, scellera peut-être aussi de son sang le pacte d’une nouvelle alliance… Bientôt sa voix puissante, accompagnée de l’action retentissante du miracle, se fera entendre sur les monts et dans les vallées, et tout homme de bonne volonté dira en le voyant : « Voilà celui qui doit cimenter, unifier les aspirations des frères de la Jérusalem nouvelle, et faire retrouver les voies perdues du royaume de Dieu et de sa justice. » (Piérart, ibidem.)

« Jésus-Christ est ressuscité en esprit et non en corps, et c’est ainsi qu’il s’est manifesté à ses disciples, se rendant visible et tangible à leurs sens en vertu des facultés inhérentes aux esprits… » (Ibid.)

La croix, le signe à l’aide duquel nos dévots prétendent chasser les démons, était un signe vénéré des païens, qu’on retrouve partout comme le symbole du principe de la génération, l’acte par lequel le principe actif mâle, personnifié par la ligne verticale, rencontrait le principe passif ou féminin, personnifié par la ligne horizontale. » (Ibid.)

Comme on le voit, nous retrouvons là l’enseignement secret, donné en maçonnerie, dès le grade de Rose-Croix.

Destinée des âmes après la mort. Ciel et enfer. — Autour de chacun de nous voltigent sans cesse des multitudes d’êtres spirituels. Ce sont les âmes de ceux qui nous furent chers. Elles s’efforcent d’entrer en communication avec nous ; cependant, elles n’en possèdent nullement les facultés naturelles. Mais elles devront à la présence d’un médium d’entrer en relation avec les êtres qu’elles continuent de chérir. Ainsi naissent ces manifestations qui sont le langage dont les esprits se plaisent à user. » (Hume.)

— « Vous n’ignorez pas que les âmes des trépassés se promènent sous l’apparence du feu sur leurs tombes, jusqu’à ce qu’elles soient délivrées et aient expié tout le terrestre dont elles étaient chargées et qu’elles aient trouvé le repos éternel… Quand le travail de la putréfaction est à la fin, les lueurs cessent et les morts sont réconciliés. » (Baron de Reichenbach, un des oracles du spiritisme, l’inventeur de l’Od ou fluide odique, d’où sont sortis tous les autres fluides dont les spirites nous ont inondés ; Lettres odiques-magnétiques, 1853.)

— « La préexistence des âmes et l’éternité de l’Esprit, vérités voilées par la révélation biblique. » (Baron de Guldenstubbé, la Réalité des Esprits.)