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PEAU-D’ÂNE


L’Infante enfin, prête à se mettre en route,
Sur son palais jette un triste regard.
Jeune et princesse, on conçoit qu’il en coûte
D’aller ainsi par le monde, au hasard !
D’un pied furtif elle a franchi les portes,
Et des soldats traversé les cohortes,
Sans qu’aucun d’eux sur ses pas ait couru.
Pour son hymen cependant on s’empresse ;
Mais vains apprêts ! robes, noces, princesse,
Peau d’âne aidant, tout avait disparu.