Page:Tastu - Poésies complètes - 1858.djvu/84

Cette page n’a pas encore été corrigée


Imitation de Maturin


 
Amors est-il malz ? est-il biens
.......................................
Sçay contre li siens carreletz
Foibles escus, casques, borletz ;
Mais n’est-il plante qu’en guarisse
Nj d’encantor qui le jorisse !
AGNES DE BRAGELONGNE.





« Délivrez-moi de ma lourde parure ;
Ces longs habits, cette riche coiffure,
Doublent encor la fatigue du soir.
L’heure s’avance, et déjà du manoir
Les murs épais sont enveloppés d’ombre.
Seuls, du soldat veillant dans la nuit sombre,
Les pas égaux font retentir les tours ;
Hâtez-vous donc, prêtez-moi vos secours !
Je veux ce soir, pour prix de votre zèle,
Vous proposer une énigme nouvelle.
Far toi, Loïse, un désir est rempli
A peine éclos ; et d’un trop long oubli
Je dois venger ta muette tendresse :
Ce carcan d’or qui parait ta maîtresse,
Aimable fille, est désormais à toi ;
Garde toujours ce souvenir de moi.
Et vous, merci ; car vos mains, damoiselles,