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À MA MUSE


Le jour de la fête de Mme Dufrénoy


 
Ce jour amène votre fête.
Madame Dufrénoy.



Muse, est-ce vous ? dans ces bois dépouillés
Où l’Aquilon au loin gronde et murmure,
D’un long regard, aux bosquets effeuillés,
Vous demandez leur riante parure.
C’est vainement. L’impitoyable hiver
Détruit les fleurs ; mais son souffle perfide
Vous laisse au moins ce laurier toujours vert,
Four couronner le front d’Adélaïde.

Muse, accourez. Les fils de l’Hélicon,
D’Adélaïde et du Dieu qui l’inspire,
Dans leurs accords ont répété le nom.
Chantez aussi ce nom cher à la lyre,
De vos pipeaux enflez les faibles sons ;
N’oubliez pas que, d’une voix timide,
Vous préludiez à vos douces chansons,
En écoutant le luth d’Adélaïde.
 
Rappelez-vous la fille d’Israël
Qui réveilla les harpes prophétiques ;