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Pour l’année indigente, ô touchante merveille !
Une Cérès plus riche a caché sa corbeille.
Reçois, peuple, à la fois, et de la même main,
Le bonheur qu’il te faut, du travail et du pain.

Et toi, tu peux sourire, ô patrie adorée !
Tu souffris si long-temps ! Mère auguste et sacrée,
A l’aide de tes fils sors du lit douloureux ;
Que ton retour au jour soit le repos pour eux !
Puissent-ils désormais, prix digne de leurs larmes,
Voir tes arts, tes vaisseaux, tes métiers et tes armes,
En tout temps, en tous lieux, dans la guerre ou la paix,
Imposer des tributs, et n’en subir jamais !