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LA FRANCE ET L’INDUSTRIE

Juillet 1824.


À M. Ternaux



… J’aime à vanter la France ;
Qu’elle accepte en tribut de périssables fleurs.

Casimir Delavigne.



Qui la méconnaîtrait, cette terre sacrée,
Si chère à la valeur, des beaux-arts honorée,
Qu’un rayon du soleil, un seul cri des combats,
Couvre soudain de fleurs, de fruits et de soldats ;
Qui, pareille à l’épi courbé par la tempête,
Au premier vent propice a relevé sa tête,
Riche encore, et portant dans ses vertes prisons
Le grain, fécond espoir de nouvelles moissons !
Oh ! la connaissez vous, cette terre sacrée,
Constant amour du ciel, et par ses soins parée,
Où l’air est bienfaisant, le sol prodigue et sûr,
Où dans leurs lits nombreux roulent des flots d’azur,
Dont le fils exilé tressaille au nom de France,
Où jamais ne périt une noble espérance,
Où la perte d’un an se répare en un jour,
Tant la fortune absente y presse son retour ?
Mon pays !… Étrangers qu’il appelle à ses fêtes,
Venez y contempler de paisibles conquêtes,