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PEAU-D’ÂNE

MYTHE

À MISS MARY CLARKE

Nous sommes tous d’Athène en ce point, et moi-même,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Si Peau-d’Âne m’était conté,
J’y prendrais un plaisir extrême.
Le monde est vieux, dit-on ; je le crois, cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant.

LA FONTAINE.


PRÉLUDE

Elle alla donc bien loin, bien loin, encor plus loin.

PERRAULT, Peau-d’Âne.

Lasse enfin de courir, vagabonde pensée,
Ne reprendras-tu point ton allure passée ?
Ton pas doit-il fouler le pavé des chemins,
Et ta main, sans pudeur, toucher toutes les mains ?
N’as-tu pas regretté, dans tes labeurs profanes,
Forcée à te couvrir de grossiers vêtements,
Ce merveilleux tissu, dont les plis diaphanes
Voilaient, sans les gêner, tes chastes mouvements ?
Reviens, crois-moi, reviens, voyageuse étourdie ;