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Cet amer désespoir, ces criminelles plaintes,
D’un temple révéré souillaient les marches saintes !...
J’essaie à me soumettre et je l’essaie en vain,
En vain un froid mortel se glisse dans mon sein :
Cette félicité, qui se cache à ma vue,
Je ne veux point mourir sans l’avoir entrevue !
Pardonnez-moi ! Seigneur ! Je suis faible, ma voix
S’élève encor vers vous une dernière fois ;
Parlez, Dieu tout-puissant ! de ces biens de la vie,
Me rendrez-vous ailleurs la part qui m’est ravie ?...
Ce bonheur fugitif, que j’espérai long-temps,
Je ne l’ai point goûté, Seigneur, et je l’attends !