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MARIE STUART


 
Adieu, plaisant pays de France,
O ma patrie
La plus chérie,
Qui a nourri ma jeune enfance.
Adieu ! France ! adieu, mes beaux jours !
La nef qui déjoint nos amours
N’a cy de moi que la moitié ;
Une part te reste, elle est tienne ;
Je la fie à ton amitié
Pour que de l’autre il te souvienne.
MARIE STUART.





Vers la France, ô légers nuages,
Que chasse un vent rapide et frais,
Portez à ses joyeux rivages
Mes vœux, mes soupirs, mes regrets.

Pays si cher à ma mémoire,
Objet constant de mes désirs,
Tu gardes mes songes de gloire,
D’amour, de joie et de plaisirs.
Loin de toi la perte d’un trône
Ne peut éveiller mes douleurs,
Et j’ai moins pleuré ma couronne
Que tes eaux, ton ciel et tes fleurs.

Vers la France, o légers nuages,
Que chasse un vent rapide et frais,
Portez à ses joyeux rivages
Mes vœux, mes soupirs, mes regrets.