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CHAPITRE XVII

DE NOVEMBRE 1890-FIN OCTOBRE 1891


La dame à la robe gris perle. — Invité à la cour d’Italie. — Jugement sévère sur les hautes classes oisives. — Plan de travail. — Envolée vers la côte d’Azur. — La villa du mystère. — La dernière chronique du Figaro. — L’Angelus. — Les symptômes alarmants se multiplient. — Déceptions au théâtre. — Une grande vedette exigeante. — M. Piot-Verdier. — Pas de fanfreluches. — Voyage à Arles à la recherche de Mireille. — Le pendant de la Femme du Titien de Florence dans un couvent. — Promenades artistiques à Avignon. — Pas de musique ! — Confidences sur la composition de l’Angelus. — Nîmes et la Tour Magne. — Au Pont du Gard. — Éloge de l’hygiène romaine. — À Toulouse, on ne dort pas. — Essai de cure à Bagnères-de-Luchon. — Les odeurs sulfureuses ne réussissent pas mieux à mon maître qu’en Sicile. — À Divonne. — La maison hantée. — Guerre aux souris ! — Une renaissance physique inespérée. — Insolation et accident de tricycle. — Le roman d’Andrésy et la belle Mme X… — La pêche aux truites.

Nous sommes réinstallés rue Boccador. La dame à la robe gris perle et à la ceinture dorée est venue. M. de Maupassant n’a pris de sommeil que ce matin à 3 heures, après avoir épuisé tous les moyens en notre pouvoir. Pendant que les sinapismes faisaient leur effet, je me suis assis contre le mur à côté de la fenêtre et là, la tête appuyée sur le grand rideau, j’ai compté les quarts, les demies et les heures que sonnait si bien la petite pendule de voyage…

Dans la matinée, je vais chercher le sac de mon maître à son appartement de garçon, qu’il supprime décidément. Il vient de recevoir une lettre de la cour d’Italie ;