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CANADIEN DU PACIFIQUE.
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« J’ai reçu, disait le gouverneur, du secrétaire d’état pour les colonies, une dépêche contenant copies d’une correspondance entre le gouvernement de Sa Majesté et l’agent de l’Atlantic and Pacific Transit and Telegraph Company, se rapportant à une proposition faite par cette compagnie pour l’établissement d’une communication télégraphique et postale entre le Lac Supérieur et New-Westminster, dans la Colombie Britannique.

« L’importance d’une pareille entreprise pour les provinces britanniques de l’Amérique septentrionale au double point de vue commercial et militaire, m’induit à recommander le sujet à votre considération. Des copies de cette correspondance seront mises devant vous, et je suis assuré que si quelque proposition propre à effectuer l’établissement d’une pareille communication, à des conditions avantageuses à la province était faite, elle serait reçue favorablement. »

Lors des débats qui amenèrent la Confédération, en 1865, il fut souvent question du chemin du Pacifique, et la plupart de nos hommes d’état, déclarèrent qu’il serait avant longtemps une nécessité commerciale et politique pour les provinces confédérées. Le regretté Thomas D’Arcy McGee, fit entendre plus d’une fois d’éloquents accents en faveur de cette colossale entreprise, et dans ses brillants tableaux sur notre avenir, il nous représentait les richesses de l’Orient : l’or d’Australie, les châles du Cachemire, les diamants de Golconde, les soies de la Chine, les épices du Molabar et des Moluques passant au milieu de nous pour se rendre en Europe.

La construction du chemin du Pacifique, est l’une des mesures déterminées par l’Acte d’Union de 1867.

La colonie de la Rivière Rouge n’était pas seule à demander l’ouverture de communications avec le Canada. La Colombie Britannique a appelé plus d’une fois l’attention des autorités impériales sur le sujet et, en 1868, M. Alfred Waddington un ingénieur distingué, se rendit en Angleterre dans les intérêts de l’entreprise.

Il y publia une brochure intitulée : Overland route through British North America, qui renferme des renseignements complets sur le chemin du Pacifique. Il est de toute nécessité, disait-il, que cette route se construise. Il y va des plus grands intérêts de l’empire. Les États-Unis auront terminé sous peu, un chemin du Pacifique et ils enlèveront à la Grande Bretagne le commerce oriental et la suprématie maritime, si elle ne se met de suite à l’œuvre et ne construit à travers le territoire canadien la route la plus courte pour communiquer avec l’Asie.