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ner aux nouveaux venus tout le confort possible, après le débarquement, et les aider ensuite à se placer sur les terres.

W. Hespeler, Winnipeg.

Jusqu’ici, les membres si dévoués de la Société de Colonisation se sont fait un devoir d’aller eux-mêmes souhaiter la bienvenue à nos compatriotes.

Québec : — (Cité). — L. Stafford.
QUbec : — Montréal. — J. J. Daley.
Ontario : — Ottawa. — W. J. Wills.
OntRio : — Kingston. — R. Macpherson.
OntRio : — Toronto. — J. A. Donaldson.
OntRio : — Hamilton. — John Smith.
OntRio : — London. — A. G. Smyth.
Nouvelle-Écosse : — Halifax. — E. Clay.
Nouveau-Brunswick : — Saint-Jean. — Samuel Gardner.


III

à l’est et à l’ouest de manitoba


À l’est de Manitoba, c’est-à-dire entre le lac Supérieur et la rivière Rouge, une certaine partie du terrain coupé par les marais ou les rochers est impropre à la culture. Mais il ne faut pas croire que cette région est partout la même, de nulle valeur. Écoutons, par exemple, ce que disait un touriste traversant le pays :

« Un peu plus loin que le lac de la Pluie, la scène change, et l’on entre dans la vallée de la rivière la Pluie. Là, point de portages, point de rapides, un cours d’eau magnifique de plus de 100 milles, se déroulant au milieu de 200 à 300,000 acres de terre végétale, bordé de fleurs d’ormes, de peupliers, de vieux chênes tout enlacés de plantes grimpantes ou de convolvulus en fleurs. Ailleurs, ce sont de grandes prairies verdoyantes. Des millions d’oiseaux peuplent cette vallée splendide qu’on dirait un jardin abandonné, et qu’on ne quitte qu’à regret pour s’engager sur la nappe verdâtre du lac des Bois, quels que soient la variété de ses îles et le magnifique panorama de ses côtes. »

On a découvert là de riches mines d’or et d’argent, l’été dernier.

À l’ouest de Manitoba, se déroulent à perte de vue les prairies et les forêts. Les vallées des rivières Assiniboine, Saskatchewan et de la Paix sont fort belles et capables de nourrir des millions d’habitants. Seul, le bassin fertile de la Saskatchewan, qui prend sa source à quelque distance des Montagnes Rocheuses, et qui coule sur un parcours d’à peu près 1,500 milles, arrose une vaste contrée, renfermant, dit-on, 90,000,000 d’acres de terre.