minots de grain. Il en est qui avaient à peine 100 piastres en arrivant dans le pays, en 1876, et qui, après avoir vécu aussi à l’aise qu’aux États-Unis, ne donneraient pas aujourd’hui leurs propriétés pour 2 500 $. Mais peut être que ceux là vous écriront eux-mêmes et vous feront connaître leurs avantages.
Qu’il nous suffise de vous dire qu’à notre arrivée ici, nous avons trouvé les choses mieux que nous les pensions. Un accueil des plus bienveillants nous a été fait par les membres de la Société de colonisation. Nous avons été reçus par des frères, et nous avons senti que nous n’étions pas en pays étranger.
Puis, en voyant la fertilité du sol, la facilité de se procurer des terres, soit en obtenant des homesteads du gouvernement, soit en les achetant des gens du pays, il nous a fallu peu de temps pour nous convaincre qu’avec du labeur et de l’énergie, tout homme de bonne volonté pouvait, à moins d’être visité par le malheur, vivre sans misère, devenir propriétaire d’une belle ferme et assurer un patrimoine à ses enfants.
De plus, nous avons l’avantage de posséder partout d’excellentes écoles, où nos enfants peuvent recevoir une bonne éducation catholique.
Nous croyons que ces renseignements pourront être utiles à nos nationaux qui végètent aux États-Unis, et les engager à venir partager avec nous les avantages que leur offre la jeune et prospère province de Manitoba.
(Signé) | P. H. Prince, Assomption, Illinois. |