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Minimum Maximum
Tweed, la verge $0 75 $2 25
Flanelle    "  0 25  0 72
Merino    "  0 60  1 25
Alpaca    "  0 25  0 90
Coutil    "  0 25  0 50
Wincey    "  0 08  0 25
Segre    "  0 25  3 50
Soie    "  1 25  3 50
Étoffe à robe  "  0 18  1 00
Draps    "  2 25  6 00
Couvertures, la paire  2 50 10 00
Paletot  3 50 25 00
Pantalons  2 00  9 00
Veste  1 26  6 50
Chemise de laine  0 75  4 00
    "  de coton  0 50  2 00
Chaussons de laine  0 25  0 30
Chapeaux en feutre  0 75  4 00
Bottes, pour hommes  2 00  3 00
Souliers pour femmes  1 75  2 50


L’utilité des informations qui précèdent, est manifeste. Ainsi, en parcourant cette liste, l’émigrant, sachant ce qu’il possède et ce qui lui manque, pourra calculer les frais du déplacement, de l’installation et de l’entretien de sa famille, de même qu’il apprendra ce que lui rapporterait son travail, ou la vente de ses produits.


les canadiens-français à manitoba


Les Canadiens-français qui ont quitté le pays pour émigrer aux États-Unis, et de là au Nord-Ouest canadien, ont-ils réussi à Manitoba ? À cette question, nous ne craignons pas de répondre : oui, règle générale. Depuis quatre années, plusieurs détachements considérables de nos nationaux, venant surtout des États de la Nouvelle-Angleterre, se sont rapatriés. Ce mouvement national, nous l’avons suivi avec intérêt, et après l’avoir favorisé là-bas dans la mesure de nos forces, nous voulons nous y associer encore ici, en en publiant les heureux résultats.

Rendons hommage, en passant, à l’esprit vraiment patriotique de nos amis de Manitoba, qui n’ont épargné ni leur temps ni leur argent pour recevoir de la façon la plus sympathique leurs frères des États-Unis. Rien ne leur coûtait lorsqu’il s’agissait d’être utiles ; et ces bons procédés n’ont pas peu contribué, sans doute, à populariser la cause de la colonisation. Pour donner une preuve non équivoque du dévouement qui distingue nos compatriotes de Manitoba, il suffira de dire que plusieurs citoyens de Saint-Boniface ont érigé à leurs frais, et sans rien recevoir du gouvernement, un spacieux édifice qui a servi, jusqu’ici, à recevoir les émigrés canadiens.