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Et moi, moi qui n’ai pas beaucoup de peine à vivre,
N’ayant qu’à fatiguer mes bons yeux sur mon livre,
Pour apprendre à chérir ceux qui travaillent tant.
Je dirais toujours : « Non ! » je serais mécontent !
La vie est un combat. Je veux remplir ma tâche.
Celui qui fuit le champ du travail est un lâche.

Jean Aicard[1], Le Livre des petits (Deldigrave).

LE COURAGE N’EST PAS SEULEMENT UNE VERTU, C’EST LA DE TOUTES LES AUTRES. (LOCKE.)


8. — Le Colimaçon. Sans amis, comme sans famille, Ici-bas vivre en étranger ; Se retirer dans sa coquille Au signal du moindre danger ; S’aimer d’une amitié sans bornes ; De soi seul emplir sa maison ; En sortir suivant la saison. Pour faire à son prochain les cornes ; Signaler ses pas destructeurs Par les traces les plus impures ; Outrager les plus tendres fleurs Par ses baisers ou ses morsures ; Enfin, chez soi comme en prison. Vieillir de jour en jour plus triste : C’est l’histoire de l’égoïste Et celle du colimaçon. Arnault. HEUREUX OU MALHEUREUX, L’HOMME A BESOIN D’AUTRUI ; IL NE VIT QU’A MOITIÉ S’IL NE VIT QUE POUR LUI. {DEL/LLE.) (1)

  1. Jean Aicard, poète et auteur dramatique français contemporain. Écrivain délicat, poète tendre et familial. Il n’est pas un écolier français qui ne sache un ou plusieurs de ses poèmes, où la finesse de la leçon le dispute à l’attrait de la forme.