Page:Tarride - De la médication arsenicale.djvu/59

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’acide arsénieux a été également essayé contre l’ophthalmie périodique du cheval ; Percival dit l’avoir employé sans succès, mais, entre les mains de M. Niederberger, il a produit d’excellents résultats dans deux cas bien avérés ; par conséquent, de nouvelles expériences peuvent seules fixer les opinions sur ce point.

Les dermatoses résistent rarement à l’action de l’arsenic ; aussi fait-on usage de ce médicament, dans les deux médecines, contre les affections de cette nature. Les vétérinaires l’emploient surtout avec avantage contre la gale, les dartres, l’éléphantiasis, les eaux aux jambes, le crapaud, les verrues, etc. — Un cheval amené à l’école de Bruxelles, pour un prurigo qui avait résisté aux applications antipsoriques, à l’usage même du nitrate d’argent à l’intérieur, fut débarrassé de cette affection par l’emploi interne d’un demi-gramme d’abord, puis d’un gramme d’acide arsénieux. — Un fait intéressant est aussi relaté dans le Recueil de 1825, p. 415 ; il est relatif à une jument vicieuse atteinte d’une gale ancienne des plus tenaces, chez laquelle 20 gr. d’acide arsénieux, donnés en 2 doses, à trois jours d’intervalle, dans le but de la faire mourir, amenèrent une complète guérison.

Enfin, en Allemagne, l’arsenic, à la dose de 2 gr. pour le cheval et de 4 gr. pour le bœuf, constitue un spécifique contre les verrues.

Les Italiens, fidèles à la doctrine de Razori, considèrent les arsenicaux comme doués de propriétés