teurs contre le cancer et la diathèse cancéreuse, mais on n’accorde guère de confiance aujourd’hui aux préparations arsenicales prises à l’intérieur, dans les affections de cette nature. Il en est tout autrement de la diathèse polypeuse. Gohier a constaté, en effet, chez un chien, la guérison de polypes qu’il avait renoncé à extirper, à la suite de l’administration de fortes doses d’arsenic, dans le but de l’empoisonner. Il résulte encore des observations de notre affectionné maître M. Lafosse, que des polypes du vagin opérés d’abord, et puis en voie de récidive, ont cédé à des doses élevées de ce médicament données avec persistance.
Comme modificateur du système nerveux, l’acide arsénieux a été préconisé, par divers médecins, contre la chorée, l’épilepsie, les paralysies, etc. Ainsi, M. Aran considère ce médicament comme le spécifique de la danse de Saint-Guy ; mais le succès dépend, en grande partie, pour lui, de l’augmentation rapide de la dose ; il débute par 2 à 3 milligrammes, et il arrive, au bout de quatre ou cinq jours, à 1 ou 1 centig. 1/2. MM. Rice, Rayer, Pareira, le recommandent aussi contre cette névrose rebelle. Cette maladie étant très commune chez le chien, l’arsenic pourrait être utilisé avec avantage peut-être pour la combattre.
M. Hertwig a constaté l’efficacité de cette substance dans la paralysie du même carnivore, et M. Niederberger, dans celle du cheval et de la vache, à la dose de 2 grammes, avec autant de noix vomique.