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l’heure que bon nombre de praticiens considèrent l’arsenic comme un véritable spécifique à opposer aux bronchites chroniques. MM. Duthreil et Négrier l’ont vu réussir contre un jetage persistant et de mauvaise nature ; de son côté, M. Vidal l’a vu échouer contre la morve, mais il considère l’acide arsénieux uni à la noix vomique comme très efficace dans les coryzas chroniques et les catarrhes bronchiques ou pharyngiens passés à l’état chronique ; nous savons en outre que M. Ch. Martin a préconisé ce traitement contre la morve ébauchée. — Mais la morve au début est celle qui est incomplétement déclarée, celle qui fait dire le cheval suspect. Quels en sont les symptômes dominants ? — Ce sont le plus souvent, réunis ou distincts, ceux d’une rhinite ou d’un coryza plus ou moins intenses.

Quelle en est la véritable genèse ?….. Nul ne le sait. Or, nous savons que les jetages persistants, les coryzas chroniques ont une grande tendance à se terminer par la morve, surtout chez les sujets vieux, faibles et épuisés. Dans ces circonstances, si la maladie change de nature, il arrive donc un moment où l’animal se trouve dans cet état particulier, intermédiaire, qui fait dire qu’il a la morve ébauchée. Mais à cette période de suspicion, le virus morveux n’a pas encore acquis toutes ses propriétés, il est encore, si l’on peut ainsi dire, en voie de formation ; par conséquent, on est en droit de se demander si, administré en ce moment et à fortes doses (5 à 10 gr. par jour, p. ex.), l’arsenic