cette médication est impuissante dans tous les cas où la maladie, aiguë ou chronique, a déjà fait de grands ravages ; il croit qu’elle ne réussit que dans la morve chronique au début, c’est-à-dire quand elle est à l’état d’ébauche. — Les assertions de MM. Grimelli, Ercolani et Bassi, tous trois professeurs à l’école vétérinaire de Turin ; celles de M. Ch. Martin, et, après eux, celles de M. Ledru et de M. Guyon fils, qui, eux aussi, prétendent avoir vu, chacun, l’arsenic réussir dans un cas de morve confirmée, provoquèrent, tant en France qu’à l’étranger, des expériences nombreuses pour juger de l’efficacité du traitement nouveau dans la maladie dont nous parlons.
Les observations faites à l’école d’Alfort et par quelques vétérinaires de Paris furent tout à fait négatives ; le résultat des expérimentations faites par une commission mixte, prise au sein de la Société centrale et dans le comité d’hygiène hippique attaché au ministère de la guerre, ne se montra pas davantage favorable ; M. Bey, de Lyon, M. Héring, etc., ne furent pas plus heureux. Mais tous ces faits sont-ils suffisants pour infirmer les observations de MM. Grimelli, Ledru, etc., et conclure de là que tous ces vétérinaires ont erré dans leur diagnostic ? Le doute est permis. — Néanmoins, il ne serait pas prudent, je crois, nonobstant tous les faits négatifs recueillis par divers observateurs, de porter un verdict trop sévère contre le traitement arsenical de la morve. En effet, nous avons vu tout-à-