notre médecine pourrait aussi en tirer des avantages pour combattre cette même affection qui, on le sait, est si commune chez le chien. L’arséniate de soude a été ici presque exclusivement employé.
Mais, dans les pages précédentes, nous avons démontré que si les arsenicaux jouissent de propriétés toniques, quand ils sont donnés à petites doses, ils sont susceptibles aussi d’agir à la manière des fondants les plus énergiques, quand ils sont employés avec persévérance ou administrés à des doses élevées. Cette dernière particularité a sans doute suggéré l’idée à quelques praticiens d’essayer l’acide arsénieux à titre d’altérant, pour combattre certaines diathèses et des affections rebelles.
La morve, ce terrible fléau des solipèdes, a été soumise elle aussi, on le comprend, au traitement arsenical. Un italien, Grimelli, communiqua en 1860, à l’Académie de médecine de Turin, la découverte d’un remède infaillible contre la morve, remède composé d’arsenic et de strychnine. Il paraît cependant que ce professeur n’est pas le premier qui a eu l’idée d’appliquer ce traitement à la morve ; M. Ch. Martin a revendiqué en effet cette découverte, pour avoir fait usage lui-même avec quelque succès, dès le 27 janvier 1853, de l’arsenic uni à la strychnine pour combattre cette maladie. Ce vétérinaire a publié plusieurs cas de guérison de morve résultant de l’emploi de l’arsenic associé à la noix vomique ou à la strychnine, mais il décline l’infaillibilité de ce remède ; il est d’avis, en effet, que