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bronchite chronique du cheval (Tabourin, Mal. méd., 2e éd., 2e vol.). M. Vidal, vétérinaire militaire, considère aussi l’acide arsénieux, uni à la noix vomique, comme très efficace dans les coryzas et les catarrhes passés à l’état chronique (J. des Vét. du midi, 1863).

L’arsenic peut être administré aux chevaux poussifs, soit en poudre, mélangé aux provendes alimentaires, soit en solution dans les boissons, soit en fumigations. Mais ce dernier mode, très employé en médecine humaine, est au contraire très restreint en vétérinaire ; il n’y a guère que Vitet qui ait fait l’éloge des fumigations arsenicales contre la pousse.

Parmi les pratiques frauduleuses employées pour cacher l’emphysème pulmonaire et demeurant trop souvent le secret du maquignonnage, je mentionnerai celle rapportée par M. de Tschudi ; elle s’effectue, dit-on, assez souvent en Autriche, elle consiste tout simplement à faire avaler à l’animal un quart à demi-livre de petits plombs avant de le conduire au marché. Les effets de cette manœuvre sont constants, paraît-il, et persistent quelques jours ; on les attribue uniquement à l’arsenic que contient le plomb.

L’arsenicophagie nous a déjà révélé les grandes vertus toniques de l’acide arsénieux ; aussi l’usage de ce médicament est-il assez répandu aujourd’hui pour combattre un grand nombre d’affections caractérisées par de l’atonie : telles les débilités généra-