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peine comment ce libre cours du sang peut rendre plus complètes la digestion, la nutrition, l’hématose, etc. — Cette même particularité pourrait peut-être expliquer aussi la diminution ou la disparition des phénomènes fébriles. — Mais ces effets de la médication arsenicale ne se traduisent pas encore à l’extérieur d’une manière appréciable ; il en est tout autrement quand les doses administrées sont beaucoup plus fortes ; dans ce cas, les nerfs vaso-moteurs sont surexcités, paralysés même ; le cœur est irrité lui aussi, et, comme conséquence, on constate une chaleur anormale de la peau, des pulsations artérielles accélérées, et un certain trouble dans les fonctions. On se rappelle, d’ailleurs, que la suspension de l’influx nerveux du grand sympathique sur une partie du corps détermine une fièvre locale dans cette même région.

Enfin, quand la dose d’arsenic est excessive, l’ébranlement du système nerveux est poussé à son extrême limite ; les mouvements chimiques sont arrêtés dans le sang, et le résultat de ces altérations est une dépression du pouls, un abaissement de la température ; puis apparaissent les phénomènes de l’intoxication.

L’action de l’arsenic sur les organes génitaux peut encore déterminer l’aphrodisie ou l’anaphrodisie ; nous avons déjà essayé d’expliquer de quelle manière.

Mais, comment les arsenicaux amendent-ils ou font-ils disparaître tant de genèses pathologiques