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voir, la nutrition ne reste pas étrangère à la présence de l’arsenic dans l’organisme ; mais, comme toujours, les effets varient avec l’intensité de la cause qui les a déterminés. En effet, administré à petites doses, ce médicament modifie avantageusement les phénomènes de la nutrition ; il donne plus d’activité à cette fonction et la rend plus complète, de sorte que, sous son influence, l’économie acquiert de la vigueur et de l’embonpoint ; la force et l’énergie reviennent ou augmentent ; la tonicité de la fibre s’accentue, les muqueuses apparentes se colorent ; tout enfin dénote chez le sujet soumis au régime arsenical une santé prospère. Parmi nos animaux domestiques, les herbivores, le cheval en particulier, sont les plus sensibles à l’action des préparations arsenicales ; il est avéré, en effet, que, mêlé à l’avoine, au son ou aux fourrages, en quantité convenable, l’arsenic donne aux solipèdes un poil lisse et brillant, des formes élégantes et arrondies, de l’ampleur dans les mouvements respiratoires et une plus grande force pour effectuer le tirage, alors surtout qu’il doit s’exercer dans les montées laborieuses ; car nous savons de MM. Boudin, de Tschudi, que c’est un usage consacré en Allemagne et en Autriche d’administrer de l’arsenic aux vieux chevaux pour leur donner du jarret. — La production de cette écume blanche et abondante que l’on aime à voir dans la bouche des chevaux de prix serait, paraît-il, facilement obtenue dans ces mêmes contrées à l’aide d’un petit morceau d’acide arsé-