rares aussi les surexcitations des organes génitaux. Les exemples suivants suffiront d’ailleurs pour donner une idée des circonstances qu’exigent, pour se développer, les effets dont nous parlons. Ainsi, MM. Cazenave (loc. cit.) et Imbert-Gourbeyre (Action de l’arsenic sur les parties génit. ext., in Gaz. méd., 1864) rapportent une observation de Biett relative à un jeune homme de 24 ans, qui vit ses facultés viriles anéanties pendant plusieurs mois pour avoir pris imprudemment 60 gouttes de liqueur de Fowler par jour, dans le but de se guérir d’une lèpre vulgaire ; M. Rayer a vu de même se produire la paralysie des organes génitaux dans un cas d’arsenicisme chronique ; M. Charcot a également constaté deux fois l’anaphrodisie consécutive à un usage trop prolongé de l’arsenic. — Ce n’est donc que, poussée à son extrême limite, que la médication arsenicale est susceptible de déterminer l’anesthésie génitale.
La seule conséquence que l’on a tirée jusqu’à présent de la connaissance de ces faits est l’indication de suspendre le traitement quand surviennent quelques symptômes d’atonie du côté des organes générateurs. Est-ce à dire cependant que l’arsenic, à titre d’anaphrodisiaque, doive être nécessairement rayé de la thérapeutique ? — Telle n’est pas notre opinion ; nous sommes porté à croire, au contraire, que cette substance est appelée à rendre des services, en médecine vétérinaire notamment, dans le traitement de la nymphomanie et du satyriasis. Les femel-