naissaient aux arsenicaux les mêmes propriétés que les Grecs, et qu’ils en usaient dans les mêmes conditions. — Puis vinrent Celse, Galien, etc., qui tous, furent l’écho fidèle des opinions émises sur ce point par leurs devanciers.
Plus tard, les Arabes ayant hérité des doctrines et des pratiques du galénisme, firent à leur tour de la médecine grecque et romaine ; mais ils usèrent plus particulièrement des préparations arsenicales dans les affections de poitrine, en fumigations et en potions ; c’est du moins ce qui résulte des textes de Rhazès (De re medica, lib. III, cap. XXXIII) et d’Avicenne (Canon, lib. II, cap. XLIX), publiés plusieurs siècles après. Ce dernier auteur conseille l’arsenic en lavements contre les hémorroïdes ; mais ce mode d’administration, préconisé bien avant par Cœlius Aurelianus contre les vers intestinaux, fut abandonné cependant depuis par les modernes, et seul, je crois, parmi les contemporains, le Dr Boudin a chargé les clystères de porter les arsenicaux dans le gros intestin.
Néanmoins, l’arsenic perdit peu à peu de la faveur dont il avait joui dans l’école des arabistes, de sorte que, vers la fin du moyen-âge, il n’entrait guère que dans les arcanes de quelques charlatans. Puis vint cette époque célèbre, si féconde en hommes de génie, qui imprima une si grande impulsion aux lettres, aux sciences et aux arts, et que, pour ce motif, on a nommée la Renaissance. Eh ! bien, contrairement à ce que l’on serait en droit d’espé-