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titutions, l’un d’eux, bien connu, M. Barbet, me fit entendre en présence de plusieurs de ses collègues, des paroles que je n’oublierai jamais :


« On vous couvrirait la poitrine de décorations que toutes, réunies, ne vaudraient pas le brevet d’estime que l’opinion publique vient de vous accorder, surtout dans les circonstances critiques où nous nous trouvons[1]. Toute affaire cessante, on s’est occupé de vous, et l’on a réussi. »


Telle a été ma réintégration.


Maintenant disons un mot de la triste année 1862 !… Le mode d’examen dont il vient d’être question, avait si bien réussi, qu’il fut appliqué aux concours d’admission pour l’École polytechnique, l’École Forestière, l’École Navale, etc. Cela ne l’empêcha pas d’avoir ses détracteurs, sans compter les chercheurs de places, surtout de celles que d’autres ont pris la peine de créer.

Le changement de ce mode d’examen eut lieu à l’époque que je viens de rappeler.

1o On transforma les examens du premier degré[2].

  1. À Paris, le sol tremblait déjà sous nos pieds… les journées de juin approchaient.
  2. Au lieu de dresser la liste des inadmissibles, au fur et à mesure qu’elle se complète, tant à Paris qu’en province, à la suite des examens oraux subis publiquement, en présence d’un auditoire composé d’élèves et de professeurs, on la dresse maintenant en bloc au moyen d’une série de compositions écrites et dont la surveillance est pleine de difficultés. C’est donc un premier degré qui en 1862 a remplacé celui de 1846. — Cette modification n’a pas été adoptée pour l’École polytechnique.