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» Aucune réclamation ne s’est produite, même parmi les jeunes gens les plus ardents ; les inadmissibles à l’examen de classement ont accepté leur sort, déclarant qu’ils avaient été bien jugés. Aussi, M. Tarnier fut-il chargé des mêmes fonctions en 1847 ; quant à sa nomination pour le concours prochain de 1848, elle remonte à plusieurs mois. Mais, Citoyen Ministre, voici que, par un arrêté du ministère de la guerre, les candidats vont être privés de l’avantage d’être examinés par un juge capable et intègre. Dans ces conditions, et à la suite d’une réunion générale, nous avons pensé qu’il était de notre devoir de porter à la connaissance de l’administration de la guerre une série de faits qu’elle peut ignorer.

» Voilà, citoyen Ministre, le but que nous nous sommes proposé en vous remettant cette pétition en faveur d’un homme parfaitement honorable, laborieux et étranger à la politique. »


Le Ministre répondit :


« Citoyens,

» J’accepte votre pétition. — Aujourd’hui même, j’examinerai cette affaire avec tout le soin qu’elle mérite. Si la République a commis une erreur, la République la réparera, quoique le nouvel examinateur soit déjà nommé. »


La décision ne se fit pas attendre : le lendemain, 4 juin 1848, M. Tarnier, appelé au Ministère de la Guerre, avait le bonheur d’apprendre qu’il était réintégré dans ses fonctions avec avancement. Ce fut, en effet, à partir du concours de 1848