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« que notre système scolaire est plutôt paroissial que provincial ». En présence d’une telle attitude, M. Tardivel dit : « C’est dans les constitutions pontificales, les encycliques, etc., qu’il faut chercher la vraie doctrine de l’Église ».

Soit. Mais en nous guidant sur les enseignements des évêques de notre pays, interprètes réguliers et autorisés de l’Église, n’avons-nous pas agi aussi sagement que notre confrère qui a cité et commenté lui-même les textes de la Constitution apostolique du 8 mai 1881 ? Il est vrai que nous ne possédons ni la science ni l’expérience de notre respecté contradicteur, mais enfin, il est dans l’ordre, ce semble, que les fidèles, les laïques surtout, ne doivent prendre connaissance des documents pontificaux que dépendamment de leur Ordinaire. C’est ce que nous avons fait, rien de plus. Que M. Tardivel veuille bien remarquer que nous ne lui reprochons pas d’avoir agi autrement que nous durant ce débat ; car nous n’avons nullement le droit de lui faire la leçon ; non, nous ne faisons que défendre la ligne de conduite que nous avons cru devoir suivre en cette circonstance.

II

Dans un autre endroit de sa réponse, notre confrère dit :

« Ce qui nous sépare, c’est que notre confrère trouve que nos écoles sont déjà paroissiales, tandis que nous soutenons qu’elles ne commenceront à l’être que lorsque la loi sera complétée de façon à faire entrer de droit dans le bureau d’éducation de chaque paroisse le chef de la paroisse »