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impitoyables et iniques, j’ai connu par les infortunes domestiques comme on les traite, ces dévoués instituteurs, sans respect ni estime. Je sais quel vœu formait mon père pour ses fils : il leur souhaitait d’autres destins que les siens. »

Quel triste et pénible aveu, grand Dieu !

Oui, l’esprit public, du haut au bas de l’échelle, est le grand, l’unique coupable. L’apathie des puissants, l’indifférence du grand nombre et la mesquinerie des contribuables ont fait de la noble profession d’instituteur un triste métier qui suffit à peine à donner le pain quotidien. Si nous ne voulons pas manquer à notre mission nationale, il est temps de réformer l’école primaire en faisant de l’enseignement une véritable carrière.

Pour en arriver là, nous avons besoin de nouveaux Nantels et de nouveaux Corbeils.