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que nous souhaitons le plus ardemment. À la réunion des instituteurs catholiques de Québec, le 30 septembre 1893, nous suggérions la création de bureaux paroissiaux dont la mission serait d’accorder des certificats d’études primaires. Voici ce que nous proposions :

« Les élèves pourraient subir l’examen du certificat d’études »[1] de 13 à 16 ans. Bien entendu que la loi s’appliquerait aux villes comme aux campagnes. Il y aurait trois sortes de certificats : 1er degré (école élémentaire), 2e degré (école modèle), 3e degré (école académique). De par la loi, le curé de chaque paroisse, et a défaut du curé, le vicaire serait président ex officio du bureau paroissial, qui se composerait comme suit : l’inspecteur d’écoles du district ou son délégué, le secrétaire-trésorier de la municipalité scolaire et deux notabilités instruites, de l’endroit, choisies par le curé, l’inspecteur et le secrétaire-trésorier.

« La création d’une telle loi d’éducation consoliderait notre admirable organisation paroissiale en faisant fleurir l’instruction et l’éducation au sein du peuple canadien. Directement intéressés, les parents des enfants feraient des efforts afin de bâtir des maisons d’écoles convenables et payer raisonnablement les instituteurs et les institutrices.

« Il est bien certain que MM. les curés accepteraient avec plaisir la présidence des bureaux ; le contraire serait très surprenant. L’époque de l’examen offrirait aux pasteurs des paroisses une excellente occasion de connaître intimement la partie la plus intéressante de leur troupeau ».

  1. Subirait l’examen qui voudrait. Mais si les certificats d’études ainsi accordés avaient une valeur réelle, bien peu de familles, dans chaque paroisse, en priveraient volontairement leurs enfants.