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Notre contradicteur ne veut pas que le système actuel soit la cause de « l’indifférentisme qui règne en maître chez nous » C’est cet « indifférentisme » lui-même qui est « le grand, l’unique coupable ». Mais quelle est la cause première de cet indifférentisme ? Il ne le dit pas. Il nie seulement que ce soit la trop grande intervention de l’État en matière scolaire. Admettons-le, pour un instant. De son côté, M. Magnan devra admettre qu’un demi-siècle du système actuellement en vigueur n’a pas fait disparaître l’indifférentisme qu’il déplore, le manque d’esprit public sur lequel il gémit. Pourquoi alors ne pas essayer le plan que nous avons proposé et qui est « admirable en théorie » ? On devrait essayer ce plan avec d’autant plus d’empressement qu’il n’est nullement de notre invention. Nous l’avons trouvé tout fait dans la Constitution apostolique du 8 mai 1881.

S’il est « admirable en théorie », il serait encore plus admirable on pratique, car tous les plans de l’Église sont toujours essentiellement pratiques et praticables.