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APPENDICE.



LES FUNÉRAILLES PAPALES.


Un livre paru dernièrement sous le titre de : Préface au Conclave, nous donne à ce sujet les renseignements que voici :

Dès que le Pape a cessé de vivre, le Cardinal Camerlingue, prévenu par un maître des cérémonies, prend le costume violet en signe de deuil, et se rend, accompagné du tribunal et des clercs de la Chambre apostolique, dans l’appartement mortuaire, où se trouvent réunis les pénitenciers de Saint-Pierre, gardant le corps du défunt couché, le visage couvert d’un voile.

Après une courte prière, le cardinal ordonne de lever le voile, et frappe trois coups sur le front du mort, avec un marteau d’argent, en l’appelant chaque fois par son nom. Puis il se tourne vers les assistants, et leur dit : « Papa vere mortuus est, le Pape est vraiment mort. »

Après avoir récité le De profondis, il asperge d’eau bénite le cadavre.

Il se fait remettre par le maître de la Chambre l’Anneau du Pêcheur, qui sera brisé dans la première assemblée générale des cardinaux. Un notaire de la Chambre à genoux, lit le procès-verbal de la constatation du décès et de la consigne de l’Anneau. Puis le cardinal écrit, pour notifier la mort du Pontife, au sénateur de Rome, qui l’a fait annoncer à la ville par la grosse cloche du Capitole à laquelle, sur l’ordre du cardinal vicaire, répondent les cloches de toutes les basiliques et églises.[1]

Le Cardinal Camerlingue étant sorti, les pénitenciers de Saint-

  1. À cause de l’occupation de Rome par les usurpateurs, plusieurs parties du cérémonial ordinaire ont dû nécessairement être supprimées à l’occasion de la mort de Pie IX. Les funérailles de Pie IX n’ont pas été publiques.