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Éclairé par les lumières du Saint-Esprit, cet homme a vu ce que le monde aveugle ne voyait point, il a dissipé les ténèbres du paganisme moderne, il a écarté de l’Église des dangers sans nombre, il a veillé sur Elle nuit et jour, la protégeant contre les ennemis du dehors et du dedans, la faisant fleurir dans les contrées que l’erreur avait envahies.

Secouru d’en-haut, il a fidèlement accompli l’œuvre de son divin Maître à qui il ressemble autant qu’un homme peut ressembler à Dieu. Il a été un pape grand, glorieux et saint. Grand par sa charité et par sa douceur autant que par sa fermeté inébranlable, grand par les souffrances et par les persécutions ; glorieux par ses œuvres, dont une seule suffirait pour illustrer la vie d’un homme, glorieux par son zèle vraiment apostolique, glorieux par son génie, glorieux par la durée de son règne ; saint dans toutes choses, depuis sa plus tendre enfance jusqu’à sa mort.

Tel est Pie IX, le grand Pie IX, qui laissera son nom à la dernière moitié du dix-neuvième siècle ; Pie IX qui aura sauvé le monde, si le monde doit être sauvé ; Pie IX qui a lutté corps à corps avec le démon et avec ses agents terrestres, les sociétés secrètes, le libéralisme, le matérialisme, auxquels il a porté des coups terribles ; Pie IX qui est mort en prononçant cette belle parole qui est comme le couronnement de sa belle vie : In Domum Domini ibimus.