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CHAPITRE XXXIV.

Les miracles de Pie IX.


Des faits remarquables et même surnaturels, ont, nous l’avons vu, précédé et accompagné l’élévation de Pie IX au trône pontifical. Nous ne surprendrons donc pas nos lecteurs en affirmant que le pontificat de Pie IX a été signalé par plusieurs faits bien authentiqués qui sont pour nous de vrais miracles[1].

En 1850, la femme d’un officier français fut convertie au catholicisme par l’apparition de la sainte Vierge qui s’était montrée à elle, trois fois, au-dessus de la tête du souverain Pontife.

Une autre fois, une dame étrangère à Rome, atteinte de maux extraordinaires, auxquels la médecine n’avait trouvé ni explication ni remède, se jetant aux pieds du Saint-Père, lui raconte les douleurs auxquelles elle est en proie. Pie IX lui répond avec simplicité, mais d’un ton assuré : « Allez, ma fille ; demain matin, à sept heures, je dirai la sainte messe et je demanderai à Dieu votre guérison. Nourrissez-vous à cette même heure du pain des anges et ayez foi. »

Le lendemain, la dame s’approche du saint Sacrement, et ses horribles tourments disparaissent subitement pour ne plus revenir.

La princesse Odescalchi, née comtesse Branicka, appartenant à l’Italie par son mariage et à la Pologne par sa naissance, se mourait d’un terrible cancer. Pie IX lui envoya sa bénédiction. Soudain, la princesse se leva, au grand étonnement de l’assistance, et alla rendre grâces à Dieu dans une église où l’on célébrait un triduum à son intention. Elle était complètement guérie !

Pie IX avait le don de toucher les cœurs par une simple parole. Un jour qu’il visitait l’hôpital de Saint-Jean-de-Dieu, les personnes présentes s’étant jetées à genoux, le Saint-Père remarqua un homme resté debout, à quelques pas de lui : « Eh ! lui dit le Pape, que n’approchez-vous aussi ? — Saint-Père, c’est que je suis médecin protestant. — Médecin, reprit Pie IX, et qu’est-ce que cela fait ? j’aime les médecins, moi, et leur dois

  1. J’ai à peine besoin de dire qu’en donnant aux faits que je rapporte ici le nom de miracles, je n’entends nullement formuler un jugement que l’Eglise seule peut prononcer.