Page:Tardivel - Pour la patrie, 1895.djvu/91

Cette page a été validée par deux contributeurs.
90
POUR LA PATRIE

mes n’ont-ils pas la beauté physique ? Pourquoi y a-t-il des infirmes, des bossus, des sourds-muets, des borgnes, des aveugles ?

— D’un autre côté, il y a trop d’ordre, trop d’harmonie dans le monde visible pour qu’un homme raisonnable puisse parler de hasard. Admets donc un Dieu Créateur de toutes choses ; une divine Providence qui surveille et gouverne toutes choses ; une vie future où chacun sera récompensé selon ses œuvres ; une chute originelle qui a gravement affaibli et vicié la nature humaine ; un Dieu Sauveur qui a racheté l’homme déchu et lui a donné les moyens de reconquérir l’héritage céleste ; admets ces vérités et tu pourras résoudre tous les redoutables problèmes que nous offre l’humanité.

— J’admets volontiers que ton système est d’une logique rigoureuse : tout s’y tient et s’enchaîne. S’il y a quelque chose de vrai en fait de religion, c’est la doctrine catholique. Mais… nous parlerons de cela plus tard. Maintenant, au revoir. Il faut que je m’en retourne.

Les trois compagnons se séparent. Vaughan