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POUR LA PATRIE

plie, tout épaisse de démons. On les voit presque. Viens t’en !

Leverdier n’hésitait plus. En se dirigeant vers la porte du salon les deux amis rencontrèrent un jeune Anglais à la figure ouverte et agréable.

— Mon cher Vaughan, s’écria Lamirande, que je suis content de te rencontrer ! Je te présente mon ami Leverdier, mon bras droit ; ou plutôt je devrais dire que c’est moi qui suis son bras droit ; car il est journaliste, c’est-à-dire faiseur et défaiseur de députés. Toi, mets ton paletot et viens nous accompagner jusqu’à la rue Rideau. Tu reviendras ensuite à temps pour le dîner.

— Vous ne dînez donc pas ici ? demanda Vaughan surpris. Qu’est-ce que cela signifie ?

— Viens, et nous causerons de cela au clair de la lune.

Tout en cheminant du côté de l’hôtel du parlement, Lamirande raconta à ses amis ce qui venait de se passer entre le premier ministre et lui. Puis s’adressant à Vaughan.

— Comment trouves-tu le procédé de ton respectable chef ?

— D’abord, répliqua le jeune Anglais, il