dire, en premier lieu, tous les gens en place, avec leurs parents et amis, ainsi que ceux qui ont l’espoir de se placer, avec leurs parents et leurs amis ; ensuite, les entrepreneurs et les fournisseurs publics avec tous ceux qui les touchent de près ou de loin ; enfin, les personnes qui n’ont pas assez d’énergie et d’esprit d’indépendance pour vouloir autre chose que ce que veulent les journaux qu’ils lisent et les chefs politiques qu’ils suivent.
— Le parti du statu quo doit être formidable par le nombre ! Je me demande s’il reste quelque chose pour les deux autres partis.
— Dans toutes les provinces il y a des partisans de l’union législative. Ce sont principalement les radicaux les plus avancés, les francs-maçons notoires, les ennemis déclarés de l’Église et de l’élément canadien-français. Dans la province de Québec ce groupe est très actif. À sa tête est un journaliste nommé Ducoudray, directeur de la Libre-Pensée, de Montréal. Il va sans dire que les unionistes cachent leur jeu, autant que possible. Ils demandent l’union législative ostensiblement pour obtenir plus d’économie dans l’administration des affaires publiques. Mais ce n’est