ment mon cœur. Ma fille est infiniment heureuse auprès de Vous, et la séparation, si douloureuse soit-elle, n’est que momentanée au regard de l’éternité. Et pour récompenser ma souffrance de quelques années, librement acceptée, Vous délivrez tout un peuple du joug de Satan ; Vous renversez les derniers obstacles accumulés par l’enfer pour empêcher ce peuple de parvenir à ses destinées providentielles ; Vous garantissez la liberté de Votre Église en ce pays ; Vous facilitez ainsi le salut de millions d’âmes encore à naître. Tous ces bienfaits inestimables, Vous les accordez généreusement parce qu’un cœur humain a eu la grâce de s’immoler pour l’amour de Vous. Mon Dieu ! je Vous remercie et je Vous bénis !
À peine Lamirande et Vaughan étaient-ils
partis d’Ottawa pour Québec que Montarval
en fut averti ; car il avait ses espions qui le
tenaient au courant de tout. Le malheureux
Duthier n’avait pas été le seul au service du
chef de la secte. La nouvelle de ce départ
subit et la connaissance de la cause pénible
qui l’avait motivé jetèrent Montarval dans un