Page:Tardivel - Pour la patrie, 1895.djvu/391

Cette page a été validée par deux contributeurs.
390
POUR LA PATRIE

moindre espoir de succès, ce n’est pas très gai, il faut l’avouer.

— Cependant, fit Lamirande, je n’ai pas perdu tout espoir !

— D’où peut bien venir le secours ?

— De Vaughan.

— Il est inconvertissable ! Vous et moi, mon cher Lamirande, avons épuisé sur lui toute notre logique, sans succès.

— Dieu peut faire, dans un instant, ce que nos arguments n’ont pu accomplir dans quinze jours.

— Sans doute, Dieu pourrait le faire. Le fera-t-il ?

— Je l’espère, j’espère qu’il se produira quelque grand…

Il ne termina pas sa phrase. On vint lui remettre un télégramme. Il l’ouvrit et lut. Un cri étouffé s’échappa de ses lèvres et la douleur se peignit sur ses traits.

— Mon Dieu, s’écria Houghton, quelle mauvaise nouvelle contient donc cette dépêche ?

Lamirande ne put pas articuler une seule parole. Il tendit le papier fatal à son ami. Houghton y lut ce qui suit :