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POUR LA PATRIE

serait puéril. Soumettons-nous à l’inévitable. Nous tâcherons de tirer le meilleur parti possible de la situation qui nous sera faite dans la nouvelle confédération.

Houghton et Lamirande étaient contraints de céder. Le groupe de la résistance « quand même » était réduit aux deux chefs, à Leverdier et à deux ou trois autres. Le gros de l’armée était démoralisé. Vouloir le tenir plus longtemps sous le feu de l’ennemi, c’était s’exposer à une débandade.

Le comité général adopta donc le bill sans amendement, et la troisième et dernière lecture fut fixée au lendemain, 25 mars. Le matin du jour où devait commencer la lutte suprême, les deux chefs de l’opposition se rencontrèrent à l’hôtel du parlement.

— Il faut, dit celui-ci à Houghton, il faut de toute nécessité livrer une dernière bataille sur la troisième lecture ; il faut retarder autant que possible la consommation de cette iniquité.

— Je suis bien de cet avis, répondit Houghton ; je suis décidé à faire de l’opposition, de l’obstruction même, aussi longtemps que nos gens voudront nous suivre. Ce ne sera pas bien long, je le crains. Se battre sans le