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tion : « À Lawrence Houghton, homme d’État anglais et protestant, la patrie française et catholique reconnaissante. » Et si elle ne se réveille pas ; si elle succombe sous l’étreinte de ses ennemis, l’histoire répétera, en parlant de lui, cette parole que le poète latin met sur les lèvres d’Hector annonçant à Énée la ruine prochaine de Troie :


xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxSi Pergama dextrâ
Defendi possent, etiam hac defensa fuissent[1]


Mais j’espère que l’histoire n’aura pas à enregistrer ce cri de douleur ; j’espère encore que les intrigues de l’heure présente — et en disant ces mots Lamirande arrêta sur Montarval un regard qui fit pâlir le sectaire — que les abominables intrigues, que les iniquités de l’heure présente ne prévaudront pas et que la Nouvelle France vivra.

Et maintenant, monsieur le président, le mot de protestation est à l’adresse du député du comté de Québec. De toute la force de mon âme je condamne les sentiments détestables qu’il vient d’exprimer. Dans le véritable patriotisme, dans le patriotisme que reconnaît et

  1. Si le bras d’un mortel eût pu défendre Pergame, assurément ce bras l’eût défendue.